L’évolution du sport féminin en Afrique

Chaque année, plus précisément le 24 janvier, se célèbre la journée mondiale du sport féminin. Cette journée à pour but de faire une analyse profonde de l’implication des femmes  dans l’univers sportif africain. Notons qu’en 2022, le budget de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations a été revu par la confédération africaine de football. Selon les statistiques d’ONU Femmes, seulement 20% des femmes interviennent dans les sports collectifs et 50% fonctionnent de manière individuelle. 

Le sport féminin gagne de plus en plus en popularité en Afrique

Les femmes africaines essaient tant bien que mal d’écrire leur nom en lettre d’or parmi les sportives reconnues. On peut voir les ivoiriennes Murielle Ahouré et Marie-Josée Ta Lou qui ont remporté une victoire historique au Birmingham, dénommée coup double, lors de la finale du 60 mètres des Championnats du monde d’athlétisme en salle. Pendant ce temps, Francine Niyonsaba, de nationalité Burundaise, s’imposait face à ses adversaires comme championne du monde du 800 mètres. Le travail acharné a conduit ces athlètes africaines sur les marches du podium pour certaines et pour d’autres à s’y approcher de très près. Quelles que soient les disciplines sportives existantes, les africaines font de plus en plus d’ efforts d’y participer afin de se hisser au rang des meilleurs. Au travers de ces succès, elles font comprendre au monde combien le sport est un outil d’acquisition de compétences qui peut les libérer des cloisons qui les freinent. 

Plusieurs de ces sportives sont des actrices de premier plan du développement dans leur pays à l’instar des coureuses Kenyanes et Éthiopiennes qui ont entrepris dans leur communauté, des vagues d’investissements grâce au gains de leurs exploits sportifs. Vous êtes un fan incontesté du sport féminin et vous n’avez pas encore de code promo MelBet  Cameroun, inscrivez-vous dès maintenant via le site officiel pour ne rien rater. Elles participent également à la promotion de la course féminine comme activité professionnelle qui sera rémunérée. Le Kenyane Tegla Loroupe fait des merveilles de son côté, en participant à la mise en œuvre d’un centre d’entraînement pour former les générations futures de coureurs. Nul besoin de rappeler que Tegla fut l’une des coureuses les plus rapides au monde et de ce fait, la première africaine à s’imposer au marathon de New York. 

Education des peuples africains et retrait des faux préjugés 

Les jeunes filles de l’Afrique subsaharienne sont souvent pour la plupart privées de l’école primaire et secondaire. Pourtant c’est à ce stade de leur croissance, que beaucoup font connaissance avec l’éducation physique. Certaines sont confrontées au manque de matériel, d’équipements sportifs ou éducatifs adaptés pour s’entraîner. Elles n’ont pas accès à certains outils intimes conçus pour elle, comme les produits d’hygiène féminine ou des toilettes réservées aux femmes uniquement : cet ensemble de choses peut les décourager. Les préjugés des parents, des éducateurs et des entraîneurs ne sont pas en reste sur le sport féminin, ce qui finit par éloigner beaucoup de jeunes filles qui rêvaient pourtant de devenir des indétrônables dans leur discipline. Très peu font face aux obstacles et celles qui réussissent sont brillantes parce que les leçons de vie reçues dans le sport les ont rendues indestructibles. Ce fut le cas de la surdouée du football nommée Eniola Aluko. D’origine Nigériane, Eniola a participé aux jeux olympiques en tant que membre de l’équipe féminine de Chelsea. Elle est aujourd’hui une avocate accomplie après une carrière sportive réussie.

Un revirement à 90 degré pour la pratique du sport féminin

Le sport a des retombées positives aussi bien dans le domaine professionnel que académique. Des études ont révélé que plus les femmes font une activité sportive, plus elles sont destinées à faire de longues études pour enfin s’orienter dans des carrières scientifiques préalablement réservées uniquement aux hommes. Ce revirement sportif féminin a favorisé l’explosion de nouveaux marchés fructueux dans les secteurs des infrastructures, de l’habillement, du matériel et même des compétitions. 

Les gouvernements africains doivent prendre conscience du fait que les profits obtenus d’investissements provenant du sport féminin sont multipliés de façon exponentielle. Grâce au sport, la vie de milliers de jeunes filles sera transformée du fait de la sensibilisation sur les maladies et les problèmes sociaux : sida, nutrition, hygiène corporelle, santé sexuelle et reproductive, violences sexuelles, etc. Un merci géant au laboratoire d’innovation de la Banque mondiale pour l’égalité des sexes en Afrique et l’organisation Grassroot Soccer pour la campagne de sensibilisation, d’éducation, de formation  et d’information menée dans les clubs de football féminin. Durant cette campagne, elles bénéficient des conseils avisés, un accès gratuit au contraception et bien d’autres. Ces campagnes de santé sont efficaces et jouent un rôle clé dans les politiques sportives futures. 

Les actions entreprises pour surmonter le sport féminin

Plusieurs actions ont été prises pour remonter le niveau du sport féminin et favoriser davantage l’accès des filles au sport. On note :

  • Création de l’association Ladie’s Turn en 2009 par Seyni Ndir Seck : le but est d’amener les jeunes filles à s’intéresser au football dans leur quartier au Sénégal.
  • Terres en mêlées créé en 2014, soutenu par World Rugby : le but est de faire usage du rugby comme un outil qui facilite l’éducation en faveur de l’égalité de genres à Madagascar. 
  • ISF (Fédération Internationale du Sport Scolaire : facilite les rencontres et les compétitions des jeunes filles entre écoles et à l’international.
  • La Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement se mettent ensemble pour analyser des modèles économiques nouveaux transposables en Afrique et dont l’objectif sera de favoriser le rôle du sport dans son développement. Cette étude prendra en compte les éléments sportifs tant sur le plan éducatif, sanitaire, etc. Ce travail sera effectué en étroite collaboration avec les  fédérations sportives et les ministères de la jeunesse et des sports des pays africains dans l’optique de motiver les écoles à insérer le sport dans l’éducation aussi bien chez les filles et les garçons.

La Banque mondiale compte défendre l’accès des femmes au sport en Afrique jusqu’au bout, ce qui pourra offrir à toutes, les chances d’évoluer et d’espérer devenir un jour championne olympique ou leader incontesté. 

Conclusion

Le sport, outil d’acquisition de compétences est un excellent moyen pour promouvoir  l’égalité de genre. Les femmes qui s’engagent devraient recevoir des encouragements, car elles bravent tout genre d’obstacles dont les plus difficiles sont les stéréotypes de genre et les normes sociales.

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