Les navettes spatiales ont toujours fait rêver. Au moment de l’allumage des moteurs, un torrent de 50 000 litres d’eau par seconde déferle pour éviter que le bruit, assourdissant, ne brise la navette. Des flammes de 3 000°C se mettent à jaillir des moteurs, alimentés par pas moins de 1 200 litres d’oxygène liquide et 3 100 litres d’hydrogène liquide par seconde. Les 2 000 tonnes de l’appareil commencent alors à s’arracher du sol, porté par les 3 400 tonnes de poussée des moteurs. La vitesse ne va cesser d’augmenter, soutenu par une accélération constante d’environ 3G, pour atteindre 3,7 km/s en moins de 6 minutes puis 7,6 km/s au bout de 8 minutes, soit près de 30 000 km/h. Il faudra qu’elle atteigne une altitude d’environ 250 à 600 km pour se placer en orbite afin de réaliser sa mission.
Après c’est l’espace, le vide, l’infiniment grand, un environnement fascinant, effrayant, totalement intouchable par le commun des mortels même si le film Gravity a tenté de nous le faire appréhender.